Anniversaires
C'est l'anniversaire de mon fils !
C'est aussi celui de l'immaculée conception mais là, franchement, je ne vois pas l'intérêt de bouder les bons moments de la grossesse...
Je voulais écrire une chronique rien que pour lui, malgré le danger que représente pour une mère le fait de s'exprimer sur l'anniversaire de sa progéniture. Pour peu qu'une paire d'oreilles femelles et empathiques opine du bonnet de laine, pis manifeste un quelconque intérêt, la conversation dérape toujours en récits d'accouchements, problèmes d'allaitement ou proverbes à la con du type "petits enfants petits soucis, grands enfants grands soucis".
Ou encore : " la sucette à 3 ans, le pétard à 13 ans !".
C'est sûr que rouler des pétards avec des menottes de bébé, c'est pas le top... et qu'on est beaucoup plus enclins à fustiger les drogues de nos enfants que les nôtres. C'est un tort : les pétards n'ont pas empêché les Beatles de se faire décorer par la reine, ni Lennon de garder la tête froide et de renvoyer cette décoration en guise de protestation contre la guerre...
30 ans que John Lennon est mort, alors qu'il avait encore tant de chansons à écrire.
Si l'on en croit les spécialistes des Beatles qui s'expriment aujourd'hui sur toutes les chaînes de radio.
C'était le bon jour pour rouler, ce 8 décembre, si l'on excepte une météo résolument tournée vers l'hiver qui a transformé les derniers kilomètres en aventure. Imagine sur toutes les radios et en prime, une excellente émission sur France Inter qui avait réuni Stéphane Hessel, Susan George, Manuel Domergue et Dan Franck sous la houlette d'Isabelle Giordano dans service public, pour répondre à la question : " L'idéalisme a-t-il disparu ? "
Bizarre cette question... Pas même une question de vieux, puisque Monsieur Hessel, un vieillard de 93 ans, est sans doute le plus idéaliste de tous. J'ai découvert à cette occasion que je suis idéaliste, utopiste avec le petit grain d'humour nécessaire pour survivre heureux les yeux ouverts, des rêves plein la tête, de la musique plein les oreilles pour souhaiter à mon fils un heureux anniversaire.
Je lui dédie donc cette chronique, toutes les chansons des Beatles et des autres qui comme Lennon, passaient pour de doux rêveurs...
Je vous laisse, vous avez des chansons à écouter, des livres à lire et à écrire, des films à voir et à créer, des utopies à réaliser, un internet libre à construire...
Celui qui vient au monde pour ne rien déranger et ne rien troubler ne mérite ni estime ni patience. » René Char .
Je dédicace cette chronique à tous ceux qui dérangent, troublent et plus particulièrement ceux qui s'appellent Julien !